Portrait d’administrateur : Marc BARBAUD de la MFR de Mareuil sur Lay -
Marc Barbaud a les végétaux dans la peau. Il apprécie leur grâce, leur beauté et leur délicatesse. Il aime façonner un jardin pour le rendre sublime à regarder, tout en gardant son charme naturel. C’est un puriste, un passionné qui aime transmettre son savoir pour permettre aux plus jeunes d’apprendre et de s’élever.
« J’apprécie particulièrement que les jeunes soient pris en considération en tant qu’être humain à part entière, ils ne sont pas un pion parmi d’autres. »
Au service du Président
Avec une maman arboricultrice, Marc est tombé dans les jardins quand il était petit et il a ça dans le sang. Après un BEPA Horticole il poursuit sa formation seul, sur le terrain avec beaucoup d’exigence dans le travail réalisé. Son acharnement le mène à la Direction des Parcs et Jardins de Paris où il exerce la profession de responsable du jardin botanique des Serres d’Auteuil pendant 30 ans. Parallèlement, il est aussi responsable des jardins privés du maire de Paris qui était à l’époque Jacques Chirac. Son perfectionnisme et la qualité de son travail sont remarqués par Bernadette Chirac qui souhaite le voir gérer les jardins de l’Élysée quand le couple y déménage. « C’est madame qui me donnait les directives et elle était très exigeante. Nous avons entièrement transformé le parc de l’Élysée avec l’implantation de fleurs et la création de nombreux massifs car elle adorait les roses. J’ai beaucoup appris là-bas notamment dans la gestion de mes émotions. Les relations humaines y sont parfois compliquées car il faut gérer certains égos démesurés. », se souvient-il malicieux.
Le bonheur de partager ses connaissances
En 2011, à l’heure où la retraite sonne, il quitte Paris pour rejoindre la Vendée et plus particulièrement le Logis de Chaligny avec un nouveau défi à relever, transformer le jardin qui avait été laissé à l’abandon. Il faut tout construire. Marc relève le challenge avec conviction, « j’ai été éduqué dans le respect des fleurs, des végétaux, le tout composant un art. Je retrouve ici l’authenticité de mon enfance. Je suis comblé, c’est un vrai bonheur, c’est gratifiant et émouvant de travailler ici », dit-il avec beaucoup d’émotion. Il s’investit à 200 % dans ce jardin remarquable et son travail n’échappe pas au regard avisé des moniteurs de la MFR de Mareuil-sur-Lay qui rencontrent le jardinier et réussissent à le convaincre de venir partager son savoir avec les élèves de la maison. Il emmène les jeunes sur le terrain et leur fait part de ses connaissances. Il accompagne même les jeunes les plus motivés vers l’excellence en tant que coach pour le Concours National de Reconnaissance des Végétaux et le travail paye puisque son « poulain » a terminé premier.
Des valeurs partagées
Son engagement pour la MFR l’amène à devenir membre du conseil d’administration. Il apprécie cette fonction pour les rencontres que cela lui permet, et pas uniquement pour les échanges autour de l’horticulture. « Le conseil d’administration me permet de voir comment se déroule la vie de l’école et de mieux comprendre le modèle et la structure de la MFR que je ne connaissais pas bien avant. J’apprécie le contact avec les élèves et ça me permet d’appréhender les relations qui se nouent entre les élèves et leurs entreprises », détaille Marc. Les échanges et les discussions nourries durant les réunions de conseil apportent des pistes de réflexion que Marc Barbaud apprécie. Et même si les conclusions de ces échanges ne vont pas toujours dans le sens qu’il imagine, ces réflexions sont d’une grande richesse. Comme chaque membre du CA, Marc a son rôle à jouer, il s’investit actuellement dans un projet de mise en place d’un arboretum au sein de la MFR pour lequel il apportera son savoir-faire. C’est pour toutes ces raisons qu’il a accepté de s’investir mais aussi parce qu’il partage des valeurs dans lesquelles il se retrouve, « c’est une école solide, bien encadrée, aucun élève n’est laissé sur la touche et ça me plaît. J’aime la discipline et l’ordre, c’est pour toutes ces raisons que je reste », souligne l’homme qui aujourd’hui se dit heureux !