La mobilité internationale en MFR : portrait de Charlène Thiteca -
Photographie : David Fugère
Après avoir vécu en Irlande, Charlène Thiteca est revenue vivre en France pour enseigner l’anglais et le français à la MFR de Bournezeau. Elle est aussi en charge du partenariat Erasmus+.
Charlène Thiteca a toujours souhaité travailler auprès des jeunes. Après des études pour devenir professeure des écoles, elle s’est éloignée du monde de l’enseignement pour vivre en Irlande. Aujourd’hui, à la MFR de Bournezeau, elle retrouve dans son métier de monitrice les valeurs pédagogiques auxquelles elle est attachée.
L’envie d’enseigner.
Un bac littéraire en poche, Charlène obtient sa licence LLCE Anglais avec option Espagnol à l’université de Nantes. Elle poursuit ses études avec un Master MEEF 1er degré, dans l’objectif de devenir professeure des écoles. N’ayant pas obtenu le concours, elle décide de se réorienter et travaille en tant qu’assistante d’éducation dans un lycée pendant un an. De là, elle fait le choix de partir à l’étranger, en Irlande. Charlène passe dix mois à Dublin en tant que fille au pair, avant de trouver un poste dans une crèche Montessori, qui accueille des enfants de 6 mois à 6 ans. Un appel pour un recrutement à la MFR de Bournezeau l’amène à candidater. Charlène rentre en France à la veille de prendre son poste de monitrice. Aujourd’hui, elle est responsable d’une classe de 4ème et enseigne l’anglais, le français et l’ESC. Charlène donne aussi des cours d’anglais pour les adultes passant les Certificats de Spécialisation Jeunes Chevaux et Groom.
L’adaptabilité comme force.
Fort de son séjour en Irlande, Charlène est bilingue en français et en anglais. Néanmoins, cette expérience lui aura aussi appris à s’adapter aux imprévus et à l’inconnu : « En MFR, on peut avoir des situations compliquées, qu’on ne vivrait pas forcément dans un autre établissement. Il faut qu’on s’adapte aux jeunes. Le fait de voyager, de partir en pays étranger et d’avoir travaillé avec des jeunes enfants m’a aidée à développer ces capacités d’adaptation. » Cette adaptabilité et ce goût du voyage, elle l’encourage aussi chez ses élèves : Charlène a la responsabilité de la mission Erasmus+ et envoie chaque année les élèves de première en stage à l’étranger. Les plus grands partenaires sont, sans surprise, les professionnels irlandais.
S’y retrouver.
« J’ai fait un Master pour être professeure des écoles, en maternelle et élémentaire. C’est un métier qui suppose un lien avec les parents, un accompagnement de l’élève et une certaine polyvalence. On retrouve cela en MFR et c’est ce qui m’attirait. » Le lien avec les jeunes est au cœur du métier de moniteur, selon Charlène. Son but est avant tout d’aider les élèves à s’épanouir et à retrouver confiance en eux. Elle apporte un intérêt particulier à l’estime de soi, aux diverses manières de réussir et à l’évaluation positive : « En dehors de la mission pédagogique, on a une vraie mission éducative. » Charlène retrouve les valeurs qui lui sont chères dans son métier de monitrice. Elle a pour projet de développer une correspondance avec des élèves au Bénin, dans le but de favoriser l’ouverture culturelle et à l’Autre : « C’est un aspect important de notre métier, mais aussi de la vie en générale. »
Photographie : David Fugère